mercredi 10 juillet 2019
12h30 – Village Francocéan :
C’est Cyril Dion, co-réalisateur du film documentaire Demain (un petit rappel ici) et initiateur du Mouvement Colibri qui est le premier invité des Francofolies 2019. Malgré son patronyme, Cyril ne chante pas. Il parle d’écologie et raconte le passé (glorieux), le présent (agité) et l’avenir (fragile) de notre planète. Mais je ne connaitrai pas la chute de son récit car le programme du festival ne laisse aucun répit au festivalier avide. Je dois filer vers d’autres horizons quelques minutes avant la fin de son propos. Et puis je n’aime pas les histoires qui finissent mal…
14h – Maison des Francofolies :
J’ai fait le tour du port au pas de course pour assister au lancement de la Master Class de Francos Educ. Pendant 48 heures, ce sont une vingtaine de professionnels de l’enseignement et de la culture qui vont plancher sur la toute nouvelle édition des Enfants de la Zique. Cette année, le travail pédagogique est proposé autour de l’artiste Camélia Jordana et du thème la voix de l’engagement. Clique ici si tu veux en savoir plus.
15h – Théâtre Verdière :
Le coup d’envoi musical des Francos 2019 est donné par Chine Laroche, une jeune artiste issue de la promotion 2019 du Chantier des Francos. Chine a partiellement grandi à La Rochelle et ses parents y habitent toujours. Entre les chansons, elle raconte ses souvenirs de spectatrice aux Francofolies et elle est visiblement très émue d’être, cette fois, sur la scène. Tu peux découvrir son univers avec ce titre, puis aller fureter sur la toile pour en savoir plus :
16h – Théâtre Verdière :
Camélia Jordana fait son entrée en scène avec un concert centré sur les chansons de son album Lost. Je te dois la vérité : j’étais assez sceptique au début. Mais ça n’a pas duré longtemps et j’ai très vite été embarquée dans son univers tout aussi militant que souriant. Camélia est accompagnée de 4 musiciens. Tout le monde est habillé en blanc (je m’apercevrai d’ailleurs tout au long du festival que le blanc est indéniablement LA couleur tendance des tenues de scène 2019 !). Camélia assume ses formes et ça fait du bien. Camélia assume ses origines algériennes et ça fait du bien aussi. Engagée et enjouée, elle chante tour à tour en français, en arabe et en français. Ce sera ma première bonne surprise du festival.
18h – Théâtre Verdière :
Jaune est le deuxième artiste du Chantier des Francos à entrer en lice aux Francofolies. Je l’avais déjà rencontré pour Devine où je suis (séance de rattrapage ici) et il m’avait notamment parlé de Mc Solar, Boby Lapointe, Radiohead, Laurent Voulzy et Jean-Sébastien Bach. Le concert de Jaune (habillé tout en blanc !) en duo avec son batteur Ricky Hollywood est un vrai bon moment de pop aérienne et lunaire. Jaune danse beaucoup sur scène et ça donne furieusement envie de remuer son corps aussi !
19h – Premier choix cornélien :
A cette même heure, Radio Elvis joue sur la grande scène et Bertrand Belin au Théâtre Verdière. Rien à voir me diras-tu ? Et bien si figure toi ! Car j’aime l’un autant que l’autre ! Je choisirai finalement Bertrand Belin. D’abord parce que je ne l’ai vu qu’une fois en concert cette année (contre 3 fois pour Radio Elvis) et ensuite parce que le concert est assis en salle et qu’il faut savoir se préserver à mon âge ! Que dire de Bertrand Belin ? Sinon que ce garçon a la classe intégrale, que ses chansons sont superbement écrites, que sa voix me fait chavirer et que ses interventions entre les chansons me font hurler de rire (mention spéciale à son imitation de discours présidentiel !). Jaune doit avoir les mêmes goûts que moi : il se glisse discrètement dans la salle pendant le concert et vient s’asseoir par terre à deux pas de moi. C’est ça aussi le charme des Francofolies : des artistes qui viennent écouter d’autres artistes.
20h30 – Rue St Jean du Pérot :
Je croise Didier Varrod qui se promène, un peu embarrassé, avec un gros bouquet de fleurs jaunes. J’apprendrai plus tard que c’était un cadeau pour Radio Elvis.
20h35 – Café Pollen
Je tente d’acheter un sandwich. On m’annonce qu’ils n’ont pas été livrés. Je me rabats sur une bière. Ma nourriture sera essentiellement liquide pendant les 96 heures suivantes. En effet, le lendemain, le stock de sandwiches sera épuisé avant que j’arrive. Le surlendemain, il ne restera que des sandwiches au thon (je suis allergique au thon). Et le dernier jour, je n’essaierai même plus de commander, persuadée qu’il y a incompatibilité d’humeur entre mon karma et celui des sandwiches du Café Pollen.
21h10 – Grande Scène Jean-Louis Foulquier :
La soirée affiche complet depuis longtemps. Radio Elvis et Gaëtan Roussel viennent de passer. 15 000 personnes attendent Angèle et M. Et moi je suis venue voir Arthur Ely.
On ne doit pas être très nombreux dans ce cas… Arthur est un de mes chouchous du Chantier 2019 et il va vivre une des expériences les plus folles de sa jeune carrière : jouer deux chansons sur la Grande Scène, pour faire patienter le public en attendant Angèle.
Le défi sera brillamment relevé. D’ailleurs, lorsqu’il annoncera à la fin de son passage qu’il jouera le lendemain au Théâtre Verdière, deux voix derrière moi se demanderont où est le Théâtre Verdière ! Voilà donc un baptême de grande scène réussi pour le jeune et fougueux Arthur.
Une dizaine d’heures après cette prestation sur la grande scène (et deux heures avant son concert au Théâtre Verdière) Arthur me donnera ses impressions avec ces mots :
Et sinon, pour découvrir l’univers du bel Arthur, tu peux commencer avec ça.
21h35 – Je regarde une partie du concert d’Angèle.
C’est un sacré show et la jeune femme a une très belle énergie. Ce n’est pas forcément ma tasse de thé mais il faut reconnaitre qu’elle a du talent et qu’elle occupe sans difficulté l’entièreté de cette immense scène.
22h15 – Je me pose au Café Pollen.
Je passe la fin de la soirée à papoter (en anglais) avec un couple de charmants portugais venus observer l’organisation du festival pour y picorer des idées à adapter chez eux. C’est ça aussi les Francofolies : des rencontres inattendues qui te font coucher tard.
2h – Je quitte le site et rejoins ma voiture garée à l’autre bout du monde. Demain, promis, je rentrerai plus tôt.
3h – Je suis dans mon lit.
La chanson d’Arthur Ely me trotte dans la tête. « Plus j’avance, plus j’me mens. J’comprends plus mes sentiments »…
3h04 – Je dors à poings fermés.
Si tu veux lire l’épisode 2 de cette tentative chronologique clique ici !
Très chouette première journée Madame … c’est rigolo, jusqu’à Bertrand Belin, j’ai l’impression d’avoir eu la même journée que toi 😉
Vivement la suite !
Comme d’habitude précis, drôle et « vécu » ! Moi aussi le discours présidentiel de B. Belin m’a fait beaucoup rire (moi et nos concitoyens d’outre mer !).
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