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Au tableau (blanc) avec Octave Noire

    Cette semaine se déroule, comme tous les ans à La Rochelle, le séminaire de formation des artistes associés à Francos Educ, programme pédagogique et éducatif des Francofolies. Si tu veux en savoir plus sur le pourquoi du comment de Francos Educ, tu peux cliquer ici.

    Dix artistes sont associés aux projets Francos Educ pour 2018/2019 (pour en savoir plus, tu peux lire cet article-ci). Parmi eux Octave Noire, qui participe au projet pour la deuxième année et que j’ai eu la chance de suivre en juin dernier pendant une journée de travail avec des élèves.

    Si tu ne connais pas encore Octave Noire  (ou si tu veux en savoir plus sur lui), je te propose de lire cet article fort intéressant.

    Quant à moi, j’ai commencé par faire monter Octave Noire dans ma célèbre (bientôt j’espère) Machine À Remonter Les Tympans qui était stationnée en bord de mer pour l’occasion. Entre Higelin, Yaël Naïm, le blues et Candy (oui ! oui ! celle-là même), voici quelques extraits de la bande son de sa vie :

    Après ce petit voyage dans le temps musical, je lui ai aussi posé quelques questions sur son travail avec les élèves, ses souvenirs d’école et ses projets :

    Que représente pour toi le fait d’être associé à Francos Educ et pourquoi as-tu accepté cette proposition ?

    En fait, j’ai été prof de piano pendant un certain temps et j’aimais beaucoup l’idée de la transmission. Mais quand j’ai commencé à faire beaucoup de scène, j’ai dû arrêter d’enseigner et le côté rapport direct avec les enfants m’a manqué. Et puis, quand je travaille ma musique, je suis plutôt en vase clos avec moi-même. Du coup, participer à ce genre de projet est une façon de m’aérer, de confronter mes idées à celles d’autres gens et de changer complètement d’univers.

    Tu as notamment travaillé il y a quelques mois, pendant une semaine, avec les élèves de CM1 de l’école d’Angoulins sur Mer  en Charente-Maritime. Vous avez écrit une chanson ensemble, peux-tu expliquer comment tu as procédé ?

    J’ai commencé par me présenter et présenter mon parcours. Puis j’ai expliqué ce que sont la musique et le son, comment est construite une chanson, les familles d’instruments, etc. Pour rendre tout ça plus concret, nous sommes rentrés dans ma chanson « Un nouveau monde ». Nous avons pu ainsi reconnaitre les instruments présents, en isoler certains et mieux comprendre comment je les utilisais. Évidemment,  je leur ai aussi fait un mini-concert.

    Ensuite, nous avons attaqué l’écriture. J’ai commencé par un jeu que j’avais appris lors des journées de formation Francos Educ avec Ignatus, l’année dernière. Le but était de faire comprendre aux élèves qu’on a une grande part de liberté dans l’écriture et que,  d’une certaine manière, c’est à nous d’inventer les règles de notre propre jeu.

    Pour le premier couplet, nous avons utilisé le principe du zoom en partant de ce qu’il y a de plus grand à notre connaissance (l’univers) pour aller vers nous. Je notais leurs idées au tableau et nous procédions par vote pour garder les meilleures.  Pour le deuxième couplet, nous avons fait une sorte de marabout – bout de ficelle. Je les orientais parfois afin de garder une direction cohérente. Chaque fois que nous avions des vers qui fonctionnaient à l’écrit, je les faisais passer les uns après les autres au micro pour voir si les mots passaient bien l’épreuve de la scansion. Quant au refrain, il a d’abord fallu faire comprendre aux élèves que c’est une sorte de résumé en peu de mots de ce que disent les couplets, avec en général des répétitions afin qu’on le retienne plus facilement.

    En parallèle, nous faisions des ateliers musique avec mes claviers. Je leur ai fait jouer les batteries et la basse du morceau sur mon clavier. La mélodie du refrain a été trouvée par un élève et c’est moi qui ai composé le reste. La dernière journée a été consacrée aux répétitions et aux derniers ajustements : entrées et sorties de scène, placement sur scène, placement des micros. Enfin, la semaine s’est terminée par une belle représentation devant les parents !

    À quoi t’attendais-tu avant d’intervenir dans les classes ? As-tu eu des bonnes ou des mauvaises surprises ?

    A vrai dire, je ne m’attendais à rien de spécial. Je me suis lancé dans l’aventure un peu la fleur au fusil ! J’ai trouvé que c’était quand même très physique, voire très fatigant… Mais ce qui me plait, c’est que tous les enfants sont très partants et motivés. Il y en a très peu que cela n’intéresse pas ou qui snobent l’activité. En fait, j’ai déjà fait 3 classes chanson et quasiment tous les élèves sont de bonne volonté. C’était surprenant et très agréable.

    Quels sont tes propres souvenirs d’apprentissage de la musique à l’école ?

    J’ai le souvenir précis d’une sortie scolaire à la Villette sur les percussions du monde. Il y avait un musicien qui nous faisait des démonstrations avec tous les instruments et ça m’avait complètement fasciné. J’avais tellement adoré que ça m’a donné envie de m’intéresser plus à la musique. En plus au collège, j’avais comme prof de musique celui qui était aussi mon prof de piano en dehors. J’avais donc un rapport privilégié à l’enseignement de la musique. J’ai toujours voulu être musicien et les cours de musique me plaisaient beaucoup.

    Et les autres matières ?

    On est vraiment obligés d’en parler ?! Blague à part, j’ai toujours fait exactement ce qu’il fallait pour passer dans la classe supérieure… Mais jamais rien de plus ! Pareil pour le bac : j’ai eu juste ce qu’il fallait pour l’avoir. Mes profs me disaient que je pouvais faire beaucoup mieux mais je n’avais pas envie de m’embêter plus que ça. Je me laissais tranquillement vivoter.

    Quel est ton premier souvenir de concert ?

    Mon tout premier souvenir c’est d’avoir vu des musiciens faire la sieste sur scène avant un concert. J’avais 7 ou 8 ans et c’était en Afrique. Il faisait très chaud, c’était dans l’après-midi. Ils avaient sûrement fini les balances et attendaient l’heure du concert du soir en se reposant au milieu de leurs instruments. J’étais passé là et j’avais adoré ce moment. Sinon, mon vrai premier souvenir de scène, c’est le concert de Genesis à l’Hippodrome de Vincennes. J’étais un grand fan de Paul Young et il passait en première partie de Genesis. Ma mère m’avait accompagné, j’avais 12 ans.

    Et sinon, quels sont tes projets dans les prochains mois ?

    Je suis en train de finaliser mon 2ème album avec, si tout va bien, de très beaux invités. J’en suis très fier. J’espère aussi pouvoir repartir en tournée à partir du printemps 2019 en parallèle de la sortie de l’album.

    En attendant, ce nouvel opus, on termine en musique avec un extrait du premier album :

     

     

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    1 commentaire pour “Au tableau (blanc) avec Octave Noire”

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