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Chien Noir, de l’ombre à la lumière (bleue)

    La première fois que j’ai vu Chien Noir, c’était au doux soleil de juillet dans l’ambiance feutrée d’un cloitre niché au cœur de La Rochelle (des images en cliquant ici). Il y chantait en version acoustique, accompagné d’une guitare maniée avec une redoutable dextérité. C’était nu, épuré et très beau. Intimidant presque. J’avais l’impression de rentrer, sans effraction, dans une intimité à la fois douce et violente.

    Le coup de cœur fut immédiat. J’étais directement connectée à lui par le fil ténu de ses notes et de ses mots.

    Et puis l’été a passé. Cet étrange été 2020 qui ressemblait à une liberté conditionnelle. Une respiration dont on savait devoir profiter avant une probable 2ème vague, qui ne serait ni maritime ni iodée.

    La dernière fois que j’ai vu Chien Noir, c’était dans le gris de l’automne, à quelques mètres au dessus du port de La Rochelle. Il s’apprêtait à faire son concert de fin de session au Chantier des Francos. Je lui ai demandé de se présenter en une minute. Et ça a donné ça :

    Il ne le dit pas mais tu t’en doutais peut-être : Chien Noir n’est pas son vrai nom.

    Dans le civil, il s’appelle Jean Grillet. C’est un auteur, un compositeur, un interprète et un guitariste rares. Jean a parfois l’air d’un extra-terrestre. Mais sans doute est-il plutôt extra-sensible, voire extra-sensoriel… Il donne l’impression de planer à quinze milles et d’être ailleurs. Mais, en quelques secondes, le voilà absolument présent et totalement humain. Et il t’assène quelques vérités bien senties sur la violence des êtres et la dureté de l’époque. Chien Noir parait timide mais il partage ses sentiments avec franchise, sans détours ni pincettes. Il dit ce qu’il est et ce qu’il ressent. Il dit l’amour, la sensibilité, la douleur et l’impermanence.

    Tout est juste chez Chien Noir. Tout parait fragile, tout semble sur le fil mais il n’y a pas un seul faux pas. Les mélodies sont subtiles et ciselées, les mots sont précis, la voix est singulière et attachante. Tout est maitrisé malgré la sensation qu’il pourrait basculer dans la moindre faille.

    Et puis, il faut le dire haut et FORT : ce garçon est un sacré faiseur de chansons !

    Ses titres sont à haut potentiel tubesque. Ce genre de chansons qui s’accrochent directement à ton oreille, ne te quittent plus pendant des heures et que tu te surprends à fredonner sans t’en rendre compte.

    Une première preuve avec ce morceau qui vient de sortir sur les internets :

    Une deuxième preuve en cliquant ici pour écouter sa chanson précédente sortie en juin dernier.

    Avant de te laisser partir (mais tu reviendras hein dis ?), je te conseille d’aller fureter après la 9ème minute de cette émission-là. Une reprise mémorable et un petit coup de Djadja t’y attendent. Tu ne le regretteras pas.

    (Si tu as le temps, tu peux évidemment regarder toute l’émission !)

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