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Tentative de chronologie francofolle – Jour 5/5

    Dimanche 14  juillet 2019

    Ça sent la fin les amis… Et la nostalgie plane déjà sur ce dernier jour des Francofolies 2019.

    Heureusement, on n’aura pas trop le temps d’y penser car la journée s’annonce bien remplie.

    12h30 – Village FrancOcéan

    Je n’y suis pas revenue depuis le lancement du festival (rappel ici) ! Mais j’ai des tas d’alibis : mon absence de don pour la téléportation, mon penchant prononcé pour la musique, ma carrière de choriste de Catastrophe, ma passion pour les ministres un peu pompette et bien d’autres choses. (tous les détails sont à retrouver dans les articles précédents).  Si j’y reviens maintenant, c’est pour  profiter de la Chorale FRACAssante.

    Pour que tu en profites aussi un peu, je t’ai fait quelques images :

    Pour ceux qui n’étaient pas là lors de l’article précédent (mais qui peuvent se rattraper en cliquant ici), je rappelle que ce résultat a été obtenu après une dizaine d’heures de répétitions seulement. Il faut dire aussi que la plupart des choristes ne se connaissaient pas 48 heures avant cette prestation. La chorale menée par Katel, Emilie Marsh et Angèle Osinski accompagne des textes et des partages d’expériences sur le thème de la mer. Ceux-ci ont été mis en place et sont présentés par Robi, Arthur Le Vaillant et son cousin Jean-Baptiste. Je ne sais pas vraiment ce que l’océan en tirera comme bénéfice mais ce qui sûr c’est que ce fut un très beau moment pour le public et pour les choristes.

    14h30 : passage devant la Maison des Francofolies

    Tous les jours à cette heure, des festivaliers s’installent dans la cour de l’ancienne école pour participer aux Folies Littéraires. Réunis autour de Didier Varrod, des écrivains, des  journalistes et des artistes partagent des moments littéraires et musicaux. L’invitée du jour est Jane Birkin. Elle évoque Munkeys diaries, le livre qui rassemble ses journaux intimes de 1957 à 1982. Je voulais y jeter un œil, même rapide, car j’aime énormément cette femme et tout ce qu’elle porte avec elle de la culture des années 60 à nos jours. Malheureusement, la foule présente devant la Maison des Francofolies me dissuade d’essayer d’y entrer. Des espions infiltrés me rapporteront plus tard que le moment fut idyllique et qu’il se termina comme ceci :

    J’en profite pour remercier Pascal (qui se cache derrière la vidéo) et le hasard (qui se cache partout).

    15h : Théâtre Verdière

    Ramó et ses merveilleuses chansons électro-écologiques lancent l’après-midi. Ramó, je t’en ai déjà parlé plusieurs fois parce que c’est un de mes chouchous. Il a fait le Chantier des Francos cette année et il a joué deux titres sur la grande scène des Francofolies hier (pas le hier de quand tu liras cet article mais le hier du 14 juillet, c’est-à-dire le 13 juillet 2019 !). Comme tu es adulte et autonome, tu peux aller consulter mes articles précédents.  Je te propose néanmoins ce joli clip que j’aime beaucoup :

    A 16h, Charlotte Cardin entre en scène à son tour.

    Cette québécoise est une totale découverte pour moi… et un gros coup de cœur ! Certes, elle partait avec un avantage de taille : j’adore le Québec et les québécois, baleines, poutine et accent compris. Charlotte Cardin est une jeune artiste de 24 ans, déjà très connue dans son pays. Elle chante parfois en français mais principalement en anglais. Elle s’accompagne au piano et elle est ici entourée de deux excellents musiciens. Le trio est entièrement vêtu de blanc, couleur qui est décidément, comme je l’écrivais dans un article précédent, LA couleur tendance des tenues des scènes 2019 ! Belle voix, belle présence et belle complicité avec le public : tout ce que j’aime ! Pour  la découvrir, tu peux par exemple commencer par ça (et tu remarqueras au passage que le clip a déjà presque 13 millions de vues !) :

    17h : Grande salle de La Coursive

    Je me faufile quelques instants dans la salle pour faire plaisir à celle que j’étais il y a 20 ans. Car je suis de celles qui… ont adulé Bénabar. Mais je suis aussi de celles qui ne l’aiment plus aujourd’hui. Je suis donc là, mi-nostalgique, mi-attendrie, mi-dépitée (je sais, ça fait trois mi. Mais je fais ce que je veux !). Je repartirai une trentaine de minutes plus tard, plutôt heureuse d’avoir retrouvé les chansons que je connaissais et vraiment ravie d’avoir assisté au duo surprise avec Alexis HK. D’ailleurs ce bougre d’ Alexis ne m’en avait rien dit lors de notre entrevue de la veille (à retrouver ici). Rajoutons que Bénabar sera aussi à l’origine d’un des moments les plus imprévus des Francofolies 2019. En effet, il terminera son concert en fanfare (au propre comme au figuré !) en déambulant dans la rue, avant de s’arrêter pour quelques chansons sur la terrasse d’un bar rochelais.

    18h : Pendant ce temps-là sur la Scène de L’Horloge

    Je n’aurais manqué pour rien au monde le concert de la divine Cléa Vincent. Incroyable parcours que le sien. Pour ma part, je l’ai découverte il y a 8 ans sur la scène du Chantier des Francos. Je me souviens d’une petite Cléa cachée derrière son clavier en fond de scène avec une voix fluette taquinant la justesse. Je ne donnais pas cher de sa peau. Et pourtant elle avait quelque chose d’absolument attachant et de délicieusement original. Tout cela n’a fait que croître et embellir au fil des années et des projets. Depuis quelques années, Cléa est partout et mène plein de projets à la fois. Elle conduit ainsi sa barque joyeusement pop de main de maitresse ! Je me rends compte en t’écrivant que c’est une des artistes dont j’ai le plus souvent croisé le chemin ces dernières années. Je t’en avais d’ailleurs déjà parlé l’an dernier (lire ici). En fait, j’ai vu Cléa jouer dans des salles de concert, sur des scènes extérieures, dans un restaurant, dans un studio, et même au cul d’un camion ! Avec partout et toujours, la même énergie positive et le même amour de la musique.

    Cette année, Cléa a aussi créé Sooo Pop, une émission de web-télé consacrée à la musique pop qu’elle anime et où elle reçoit de nombreux artistes. Un exemple ici :

    Mais revenons à ce concert du 14 juillet 2019 à 18h, sur la Scène de L’Horloge, sous le soleil et avec une superbe vue sur le port de La Rochelle. Si le cadre est idyllique, le concert l’est aussi. Cléa est au mieux de sa forme et elle est accompagnée de sa bande habituelle de musiciens parfaits. Parmi eux, Baptiste Dosdat remporte la palme du musicien fil rouge des ces derniers jours ! J’ai ainsi pu le retrouver au Café Pollen vendredi midi, jouant de la guitare aux côtés d’un autre Baptiste (W. Hamon). Plus tard dans l’après-midi, je l’ai vu co-animer un atelier d’écriture de chansons avec le même autre Baptiste. Le lendemain, les deux Baptistes étaient sur la scène du Théâtre Verdière pour leur très beau concert (en trio). Et pour finir, voilà que je retrouve Baptiste, sans Baptiste cette fois, sur scène avec Cléa Vincent.  Le garçon aura bien amorti son déplacement 😉

    19h : Théatre Verdière

    Flavien Berger = Génie + Folie = Amour éternel. C’est la 4ème fois cette année que je le vois en concert et je n’observe toujours aucun signe de lassitude. Le garçon est déjanté et chic. Sur scène, il ne semble avoir aucune limite ni dans sa musique ni dans sa parole. Il est créatif, libre et joyeux. Et aucun de ses concerts ne se ressemble vraiment… Alors que demander de plus ?

    20h00 : Café Pollen

    Je fais quelques photos et je discute un peu avec Cléa Vincent. Je déguste ensuite des huitres locales en échangeant avec les contributeurs du Chantier des Francos. C’est l’heure des bilans. La nostalgie gagne du terrain. Ça y est, la promotion du Chantier 2019 nous quitte. Elle reviendra sans doute nous voir de temps en temps. Et d’autres artistes, dont nous ne connaissons peut-être pas encore l’existence, rempliront nos jeudis et vendredis soir de 2020 dans cette petite cabane en bois que l’on aime tant.

    21h10 : Grande Scène

    Jérémie Frérot vient de finir son concert. Les techniciens préparent l’arrivée de Zazie. Émilie Marsh entre en scène. Elle a une guitare, 3 chansons et 12 000 personnes à embarquer avec elle. Ça doit être quelque chose d’être Émilie Marsh à cet instant précis ! Je ne sais pas ce que cela donnait de l’intérieur d’Émilie mais voila quelques secondes de ce que cela donnait de l’extérieur ! C’est aussi l’occasion de se rendre compte que Gérard Pont, le patron des Francos (et de bien d’autres choses) est un excellent chauffeur de salle (en plein air).

    Le moment fut précieux. En voyant la réaction des spectateurs, on se dit qu’Émilie a une longue et belle route devant elle. D’ailleurs, je t’en reparlerai bientôt ici, car je suis rentrée de vacances avec une jolie interview de la demoiselle dans mon téléphone.

    23h : Face à l’océan

    On entend des  oooooh !  et des aaaaah ! … Parce que le 14 juillet, quand vient le moment du feu d’artifice, tout le monde a 7 ans. Et c’est beau.

    23h30 : Café Pollen

    Alors que Patrick Bruel est probablement en train de se casser la voix sur la Grande Scène voisine (où est d’ailleurs née l’idée de cette chanson il y a… 30 ans !), Jérémy Frérot s’empare du micro sur la petite scène du café voisin. Il est accompagné d’un échantillon de musiciens prélevés chez Thé Vanille, Charlotte Cardin et Zazie. Sous nos yeux ébahis, il improvise une chanson (que dis-je… un hymne !) savamment intitulé : « Le Café Pollen des Francos ». Il est ensuite rejoint par Zazie pour un mémorable duo à base de cheval et de poney. Au pied de la scène, des couples se forment pour danser des rocks plus ou moins endiablés.

    La jam session bat son plein, l’ambiance aussi.

    C’est la der des ders et tout le monde compte bien en profiter jusqu’au bout. Et puis il y a ce moment incroyable, à 2h10 du matin où quelqu’un derrière moi dit : « Jean Fauque a envie de chanter ». Si tu ne connais pas Jean Fauque (honte à toi !), sache qu’il est l’auteur de très nombreuses chansons. Et qu’il fut un très proche d’Alain Bashung, avec qui il a notamment écrit Ma petite entreprise, La nuit je mens, Fantaisie Militaire et bien d’autres magnifiques chansons. Et ce qu’il avait envie de chanter à 2h10 du matin en ce 15 juillet, c’était une autre chanson écrite avec son ami Alain :

    Moment émouvant, presque irréel.

    C’est tellement beau que je décide d’en faire l’épilogue de mes Francos 2019. Je me dis en effet que je ne trouverai rien de mieux pour terminer ces 5 jours et ces 5 nuits magiques et hors du temps.

    3h du matin, je rentre chez moi et je vide mon sac.

    Demain, toutes ces petites choses me rappelleront que je n’ai pas rêvé.

    Si tu es pris d’une folle envie de relire cette chronologie depuis le début, n’hésite pas ! ça peut recommencer en cliquant ici même…

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    1 commentaire pour “Tentative de chronologie francofolle – Jour 5/5”

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