Aller au contenu

Les Francos du coeur

    Il y a une semaine, sous la grande roue, à deux pas du port de La Rochelle, se terminait la non-édition 2020 des Francofolies. Rebaptisée Y’a des Francos dans l’air, l’évènement fut à l’image des non-anniversaires d’Alice dans son pays merveilleux : joliment festif et très chaleureux. Une occasion inespérée pour les artistes et le public de se retrouver et d’oublier la morosité du monde et la tragédie dans laquelle sont plongées les musiques actuelles.

    Y’a des Francos dans l’air, c’était de la vie arrachée à la comptabilité macabre qui rythme nos jours depuis plusieurs mois.

    C’était du temps passé dans le monde d’avant, de la proximité musicale et humaine nichée dans la distanciation sociale. Un festival à la fois solidaire et joyeux, professionnel et artisanal, urbain et paysager. Une édition vitale et fondamentale qui a mis du baume au cœur de chacun. La preuve en images :

    Un festival alternatif brodé sur mesure pour les jeunes artistes de la promotion pangolin… Euh pardon 2020, du Chantier des Francos.

    Une cuvée prestige d’une qualité exceptionnelle avec des êtres humains attachants et des projets musicaux rares (et réciproquement).

    Dans l’air des Francos, il y avait chaque jour des balades chantées : Clara Ysé au bord d’un lac. Fils Cara dans la cour d’un hôtel. Terrier dans le jardin d’une chapelle. Chien Noir dans un cloître. Lucie Antunes au sommet d’une tour. Martin Luminet devant une maison qui n’en est pas une. Il y avait aussi Bandit Bandit, Sally, Elia, Ian Caulfield et P.R2B.  (Si tu ne connais pas ces artistes, clique sur leur nom et un indice apparaitra par magie).

    Il y avait aussi Mélanie Bauer, Didier Varrod, Gérard Pont et leurs invités, inventant la Radio des Francos dans une magnifique caravane chromée. Tu peux d’ailleurs réécouter toutes ces émissions en podcast pour accompagner ton été en cliquant ici.

    Et puis, chaque soir, dans le square Bobinec, il y avait des films documentaires et des mini-concerts au pied d’une grande roue.

    Des amis du festival et des anciens du Chantier des Francos avaient accepté l’invitation. Suzane, Hervé, Pauline Croze, Miossec, Gaëtan Roussel, Raphaël, Dick Annegarn, Brigitte, Mademoiselle K et Boulevard des Airs étaient au rendez-vous. Ils se produisaient sur une petite scène face à 700 personnes confortablement installées sur des transats et des matelas colorés.

    L’ambiance était légère et sereine.

    On se prenait à rêver que ce format ne soit pas éphémère et qu’il puisse se prolonger dans les éditions à venir.

    Rien ne troubla la douceur et la simplicité de cette ambiance. Pas même la visite d’une ministre de la culture fraichement nommée. Elle échangea avec Didier Varrod dans la caravane chromée de la Radio des Francos ouverte sur le port. Les passants surpris s’arrêtèrent (ou non) pour écouter ce que Roselyne avait à dire sur la situation des artistes et des festivals. (Tu peux réécouter cette émission ici.)

    La fête se termina au soir d’un 14 juillet sans feu d’artifice par un émouvant hommage des artistes du Chantier à Christophe. Sa chanson La Dolce Vita accompagnait autrefois les spectateurs vers la sortie à la fin des concerts de la grande scène. Elle clôturait cette fois une édition particulière et mémorable. Un aperçu dans ces extraits :

    De gauche à droite sur la vidéo : Chien Noir, Clara Ysé, Terrier, Sally, Martin Luminet, Ian Caulfield, Fils Cara et P.R2B.

    Si tu es un.e fidèle de devineoujesuis.fr (ou si tu comptes le devenir…), sache que je suis en train de te concocter une délicieuse petite série de portraits estivaux. Tu pourras donc retrouver ici très bientôt Chien Noir, Terrier, Ian Caulfield, Fils Cara et P.R2B mais aussi Suzane, Hervé, Lucie Antunes et Bandit-Bandit. N’hésite donc pas à repasser dans le coin entre deux ploufs, deux apéros et deux randos. Il va y avoir du beau et du bon ! Quant à Martin Luminet, je t’ai déjà abondamment déclaré mon amour pour lui dans cet article-là. Et il n’est pas dit qu’il ne réapparaisse pas ici un jour ou l’autre…

    Je ne quitterai pas cette page sans avoir chaleureusement remercié les membres de  l’incroyable équipe des Francofolies.

    Sans leur envie, leur professionnalisme, leur persévérance et leur folle énergie, rien de tout cela n’aurait été possible. En équipe restreinte, ils furent présents partout et tout le temps, remplissant tous les rôles à la fois. Ils étaient tour à tour derrière le micro, le bar, le guichet, l’ordinateur ou la console et parfois tout cela en même temps. Grands bravos et mille mercis à eux !

    Pour finir, je te laisse avec une autre reprise de La Dolce Vita de Christophe. Il s’agit du clip officiel de la chanson fabriqué pendant le confinement par l’équipe et les artistes du Chantier des Francos.

    La réalisation musicale est d’Augustin Charnet. Ce jeune musicien toulousain fut pensionnaire du Chantier avec le groupe After Marianne en 2017. Augustin fut également choisi par Christophe pour travailler sur plusieurs morceaux de son album de duos intitulé Christophe Etc. sorti en deux volumes en 2019.

    Pour s'abonner et partager :
    error
    fb-share-icon

    1 commentaire pour “Les Francos du coeur”

    1. Oui tout est vrai ! Sauf que le nombre de transats et de poufs étant limité, beaucoup d’entre nous se sont roulés dans le foin ( avec le soleil pour témoin !) comme Dame Roselyne !
      Merci pour ce joli reportage et hâte d’écouter/voir les itw des artistes !

    Les commentaires sont fermés.