On s’est dit qu’il n’y avait pas meilleur moment pour vous parler de Silly Boy Blue qu’un jour de Saint Valentin !
Surtout qu’on est encore sous le charme de sa prestation aux Victoires de la Musique vendredi soir. Nommée comme révélation féminine, elle y a magnifiquement interprété un de ses titres phare : The Fight. Et, par la magie de son incroyable tenue de scène, on pouvait voir son cœur battre. La preuve en cliquant ici !
Silly Boy Blue, c’est le pseudonyme choisi par Ana Benabdelkarim pour franchir l’étape du projet musical solo. Sans doute une manière de revendiquer sa passion pour David Bowie et de s’appuyer sur un modèle fondateur. Car Silly Ana s’est construite en référence aux artistes et aux œuvres qui lui ont donné envie de se lancer : Joan Jett, Lady Gaga, Lana Del Rey, Tim Burton et bien d’autres.
Toutes et tous lui ont montré le champ (chant ?) des possibles et lui ont symboliquement ouvert la voie (voix ?).
Après avoir contribué au groupe nantais Pégase et travaillé comme journaliste sur France 24, cette autrice, compositrice, productrice, multi-instrumentiste et chanteuse de 26 ans a sorti son premier album Breakup Songs l’été dernier.
On l’avait d’ailleurs rencontrée à Laval à cette occasion (Merci le 6par4 !) et on lui avait demandé de se prêter au jeu d’un bref autoportrait :
Alerte info : la réédition de cet album, intitulée Breakup Songs Extended, est sortie le 11 février et il est disponible partout !
Ces chansons, écrites sur une période relativement longue entre 2018 et 2021, racontent la rupture amoureuse et ses prolongements : la tristesse, la colère et la mélancolie mais aussi la page qui se tourne et l’amour qui renait. L’album est comme un journal de bord des sentiments qu’on aurait enveloppé dans un écrin de pop en anglais.
Quant à Silly Boy Blue, on la suit avec bonheur depuis plus de 3 ans. Pensionnaire du Chantier des Francofolies pendant l’hiver 2018-2019, Prix des Inouïs au Printemps (de Bourges) suivant, elle dessine son chemin musical et personnel avec un mélange de puissance et de retenue, de réserve et de folie. Aussi combattante qu’angoissée, Ana masque ses peurs sous sa volonté et fait de sa dualité une force pour avancer. C’est ainsi qu’elle trace sa route, quitte à assumer les contresens comme dans ce très beau clip de The Riddle.