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Tentative de chronologie Francofolle – Jour 2/5

    Jeudi 11 juillet 2019

    11h30 – Maison des Francofolies :

    Eric Fottorino présente son hebdomadaire aux professionnels de l’enseignement et de la culture réunis à la master class. A la tête de l’hebdomadaire Le 1, qu’il a fondé, il édite depuis trois ans un numéro spécial pour les Francofolies. Une thématique liée au festival y est développée : cette année, ce sera « Artistes et responsables ». Le 1 est un journal passionnant, tout autant que l’est Eric Fottorino lui-même. Quel que soit le sujet, on pourrait l’écouter parler des heures, avec en prime le sentiment de devenir plus intelligent ! Mais je ne deviendrai que partiellement plus intelligente cette fois car je dois filer avant la fin de son intervention.

    12h15 – Salle de presse et bord de mer (y’a pire comme situation pour une salle de presse !)

    Arthur Ely m’attend pour une interview. Je t’en ai déjà livré un extrait dans la chronologie d’hier : il y évoquait son passage sur la grande scène et son concert à venir au Théâtre Verdière (rattrapage conseillé en cliquant ici). Voici la seconde partie de notre entrevue : il y parle de ce que lui a apporté l’accompagnement par le Chantier des Francos et des liens quasi-familiaux qu’il y a créés.

    12h30 – Café Pollen :

    Les cousins des Francofolies de Montréal présentent deux artistes venus d’outre-Atlantique. C’est pour moi l’occasion de découvrir Caracol et Eli Rose. C’est aussi l’occasion de déguster de fameux sandwiches de pain viennois au homard (toute ressemblance avec un ministre de l’écologie récemment démissionnaire ne serait que pure coïncidence). Ça me rappelle à quel point j’aime le Québec et l’Est du Canada en général. Et ça me rappelle aussi que cela fait 4 ans que je n’y suis pas allée. Petit instant de nostalgie, balayé par la forte présence de professionnels de la musique et de musiciens québécois qui envahissent joyeusement les Francofolies rochelaises de leur doux accent chantant.

    15h – Théâtre Verdière :

    C’est le concert d’Arthur Ely ! Une ambiance de foufous et une standing ovation méritée. Le public refuse de laisser partir cet artiste qu’il ne connaissait pas 40 minutes plus tôt. L’instant est tout aussi triomphal qu’émouvant. Il est fort à parier que ce garçon fera énormément parler de lui dans les très prochains mois. Il quittera d’ailleurs le festival avec, dans ses bagages, le prix Coup de cœur du Club Francos.

    16h – Théâtre Verdière :

    J’ai mal aux oreilles, aux yeux et au cerveau. Je sors au bout de 3 chansons. No comment.

    18h – Théâtre Verdière :

    (Tu l’auras compris, cette salle est mon lieu préféré du festival, là où se produisent entre autres les artistes du Chantier des Francos. Mon autre lieu préféré est le Café Pollen, bar professionnel du festival, riche en rencontres et haut lieu de mémorables sessions musicales nocturnes).

    Alma Forrer est visiblement très émue. Elle est moins blagueuse et plus angoissée qu’à son habitude. Elle n’en reste pas moins une très belle artiste que je suis ravie de retrouver. Couvée par le Chantier des Francos, et accompagnée de trois musiciens, elle présente un set très sensible, à la limite de la rupture. J’aime énormément cette jeune femme, ses chansons au goût de folk américaine et son personnage faussement ingénu. Je l’avais d’ailleurs invitée dans ma Machine à Remonter Les Tympans lors de son passage au Chantier des Francos. Il y avait aussi Hervé, Jaune et Ramó et ça se passe ici.

    19h – Salle Bleue :

    Je me faisais par avance une grande joie de retrouver la belle Buridane sur scène. Souviens-toi, je t’avais présenté cette merveilleuse artiste il y a un an tout pile ici-même

    Déjà ravie de la retrouver,  je ne m’attendais pourtant pas à prendre une telle claque de beauté et d’émotions ! Accompagnée de ses 3 musiciens (mais aussi de ses parents et de son petit bout de chou à croquer que je fus ravie de pouvoir bisouiller), Buridane s’était brièvement échappée du festival d’Avignon où elle présente son spectacle tous les après-midis du mois de juillet. Arrivés la veille à La Rochelle, la joyeuse bande reprenait la route vers Avignon dès le lendemain. Ce concert fut assurément l’un des plus forts et des plus réussis de mes Francofolies 2019. Tout y était intense et magnifique : la musique, les mots, le propos et l’humanité. Je ne peux donc que te conseiller une fois encore de suivre cette artiste de très près et d’aller la découvrir sur scène.

    20h – Grande Salle de La Coursive :

    C’est toujours sous le charme du concert de Buridane que je me glisse discrètement dans la grande salle voisine. André Manoukian y est le pilote d’une soirée spéciale consacrée aux 35 ans des Francofolies. Assis au piano, et accompagné des musiciens de l’orchestre Lamoureux, Manoukian raconte des anecdotes qui ont jalonné l’histoire du festival. Il évoque aussi les artistes qui y ont laissé leur empreinte : Higelin, Thiéfaine, Aznavour, Ferré, Biolay et bien d’autres. Leurs chansons sont interprétées sur scène par des invités surprises : Cali, Tim Dup, Barbara Carlotti, Maissiat, Elodie Frégé et Ben Mazué sont de la partie.

    Et quand Ben Mazué est là, Devine où je suis est aux anges ! Tout juste rentré de son escapade d’une année à La Réunion, l’incroyable Ben réinterprète à sa manière, et toujours magistralement, les chansons de Stefan Eicher (Déjeuner en paix en duo avec Barbara Carlotti), Rita Mitsouko (Marcia Baila) et Johnny Hallyday (L’idole des jeunes). Des surprises comme celles-là, on en redemande !

    22h20 – Grande Scène Jean-Louis Foulquier :

    Je vois les vingt dernières minutes de la soirée partagée entre Hocus Pocus, C2C, ALLTTA et PARAD. Ça me rappelle de très beaux souvenirs de temps pas si anciens mais qui semblent musicalement assez lointains. C’est fou comme la musique évolue vite ces dernières années. Alors qu’une partie (inconsciente !) du public profite de l’entracte pour subvenir à des besoins primaires (dans lesquels la bière joue souvent un rôle central), je ne bouge pas en attendant l’arrivée du groupe Dampa. Encore deux artistes (rochelais d’origine) qui bouclent ici leurs deux années d’accompagnement par le Chantier des Francos.  Les deux titres sur la grande scène sont très réussis et annoncent l’arrivée d’une autre ancienne pensionnaire du Chantier des Francos : Christine and The Queens.

    Petit voyage dans le temps (tu sais que j’aime bien ça hein ?) : c’est en 2011-2012 que la toute jeune Christine fait ses premiers pas dans la petite cabane en bois posée au bord de l’eau. Et voilà ce que cela donnait à l’époque :

    J’avoue qu’il y a une émotion toujours particulière à retrouver sur la grande scène des Francofolies, les anciens résidents du Chantier… On les a vus naitre (artistiquement du moins) et on est fiers de les voir revenir auréolés de succès. On a presque l’impression d’y être pour quelque chose !

    Une heure et demie plus tard, après un show tout (trop ?) en force et en énergie de la Reine Christine, un 3ème artiste du Chantier des Francos foulera le proscenium de la Grande Scène : Hervé.

    « Hervé tout court » ou « Hervé comme ton oncle » comme aime à se décrire lui-même cet incroyable artiste de 28 ans.

    Issu de la cuvée 2019 du Chantier, il a la lourde tache de faire la transition entre Christine and The Queens et The Blaze sur la grande scène. Défi qu’il remportera haut la main, seul avec ses claviers, ses machines et son T-Shirt blanc (si tu as lu mon article précédent, tu remarqueras que le blanc est une constante !). Hervé est un condensé de sensibilité extrême, d’énergie animale  et de talents multiples. Tu peux le retrouver dans la même Machine à Remonter Les Tympans qu’Alma Forrer. Et tu peux aussi le retrouver dans ce court reportage qui lui était consacré en janvier dernier :

    Sans savoir lire dans les boules de cristal, et vu  les articles des plus élogieux parus sur lui ces derniers jours (un exemple là), il y a fort à parier qu’Hervé sera un prénom présent sur toutes les lèvres musicales dans moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire !

    1h du matin – Café Pollen.

    La Jam session commence. Les musiciens se mélangent, les chansons aussi. Cali, Elodie Frégé, Catastrophe, Sébastien Hoog et bien d’autres remplissent la petite scène du Café Pollen. Et moi, emportée par ma dépendance à la musique et au Honest grenade et myrtille, j’en oublie mes bonnes résolutions et vois s’éloigner tout espoir de coucher tôtif.

    Post-scriptum du 23 juillet 2019 : une fidèle lectrice de ce blog vient de me rappeler que je n’ai pas seulement bu du Honest grenade et myrtille au Café Pollen, le 11 juillet 2019 ! En effet, un charmant barman (genre Tom Cruise dans le film Cocktail, mais en mieux, tu vois ?) proposait de délicieux breuvages concoctés et shakés sous nos yeux ébahis. Je me suis donc également régalée d’un mélange subtil aux inspirations québécoises, à base de gin et de fruits rouges, avec modération. Et voici la vérité rétablie !

    3h du matin – Fermeture du Café Pollen. Je rentre chez moi.

    4h du matin – Je m’endors.

    7h du matin – une horde de (un) moustique s’est abattue sur moi et m’a déjà bien dévorée lorsque son chant énervant me réveille. J’aurai sa peau, mais il a déjà bien attaqué la mienne.

    Ce soir c’est promis, je me coucherai tôt.

    Si tu veux lire l’épisode premier de cet essai chronologique, tu cliques ici-même.
    Et si tu veux lire l’épisode 3, ben tu cliques là !

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    1 commentaire pour “Tentative de chronologie Francofolle – Jour 2/5”

    1. Aaah ! je ne me suis personnellement pas remise de la prestation de Buridane !
      Mais que s’est-il donc passé au théâtre Verdière à 16h ? Ha ! Ha !

    Les commentaires sont fermés.