L’été arrivant, les festivités des 20 ans du Chantier des Francos ont mis les bouchées triples !
(C’est les soldes, on te fait un lot : 3 épisodes pour le prix d’1 !)
Si tu es nouveau ici et que tu as besoin d’explications sur Le Chantier et/ou sur ses 20 ans, clique là.
Après deux étapes printanières à Marennes et Vérines, c’est à La Rochelle, au Château d’Oléron et à Brouage que se sont déroulées les premières étapes estivales de cette tournée d’anniversaire : deux concerts et une conférence étaient au programme.
Tout a commencé le 21 juin…
Pour fêter l’été et la musique, le Préfet de Charente-Maritime accueillait l’équipe et les artistes du Chantier des Francos chez lui (un peu comme Aurore et Smaïl la semaine précédente sauf que lui n’a pas eu besoin d’enlever sa baie vitrée… Si tu n’es pas au courant, tu peux lire ça). Habituellement fermés au public, les très beaux jardins de la résidence de la préfecture recevaient pour l’occasion deux magnifiques auteurs-compositeurs-interprètes : Buridane et Hildebrandt.
Buridane,
(July pour les intimes).
Je t’en ai déjà parlé là et je te conseille vivement d’écouter son album Barje endurance et surtout d’aller la voir sur scène (parce que chez « Devine où je suis… », on aime particulièrement la magie de la présence). Tout est grâce, finesse, force et beauté, chez cette lumineuse lyonnaise-là (cette allitération en L t’est gracieusement offerte par la rédaction). Et ses chansons disent la vie, la féminité et leurs péripéties avec poésie, puissance et précision (cette allitération t’est offerte aussi). Si tu ne l’as pas encore fait, tu dois absolument découvrir l’univers de Buridane ! Pour commencer, tu peux par exemple écouter ça… et puis aussi ça…
Si poussé.e par la curiosité, tu veux voir Buridane en 2009, l’année où elle a fait le Chantier des Francos et remporté le prix 1ère Francos – ADAMI, tu cliques là !
Hildebrandt,
(Wilfried pour les intimes).
C’est le régional (voire le communal) de l’étape. Rochelais de naissance, il a publié Les animals, son premier album sous son seul nom en septembre 2016. Tu peux en savoir davantage en lisant cet article sur le site de rfi.
Après avoir longtemps cheminé avec ses copains de lycée au sein du groupe Coup d’Marron, Wilfried a pris le temps qu’il fallait pour soigner son Animals et ça s’entend : plaisir des tympans assuré de la première à la dernière note. D’ailleurs le jury de l’Académie Charles Cros ne s’y est pas trompé et lui a attribué son grand prix international du disque dès sa sortie (catégorie chanson découverte). Je te conseille vivement d’y plonger tes oreilles. Pour commencer, tu peux par exemple écouter ça et/ou ça.
Il faudra aussi surveiller de très près, sans doute l’année prochaine, la sortie de son 2ème album. Et, évidemment, se débrouiller pour aller l’écouter œuvrer sur scène !
Profiter de la musique vivante…
…c’est précisément ce qu’avait fait la centaine de spectateurs venue s’installer dans le jardin du préfet en ce 21 juin ensoleillé. Et ils ne le regrettèrent point tant le moment fut d’exception. Tu peux en humer l’esprit en regardant ça :
Un vrai bonheur que cette garden party du 21 juin chez le Préfet !
Entremêlant leurs répertoires et restant ensemble tout au long du concert, Buridane et Hildebrandt ont voulu que leurs chansons se rencontrent. Et ils ont bien fait car la rencontre s’est très vite transformée en coup de foudre ! Leurs mots et leurs musiques se sont follement aimés (et l’on se prend même à rêver d’un mariage durable) ! S’ils ne l’avaient pas précisé de temps en temps, il aurait été difficile de distinguer les chansons de l’un de celles de l’autre : une subtile alchimie entre deux artistes qui se connaissent et s’apprécient, dont les univers se répondent et dont les voix s’accordent parfaitement.
C’est ce même principe de mélange et de partage et cette même magie des choses simples qui ont présidé au concert du lendemain dans la très belle salle de La Citadelle du Château d’Oléron (plus d’infos sur cet endroit magique ici).
La même quinzaine de chansons interprétées quasi exclusivement en duo, les mêmes instruments, les mêmes artistes… et pourtant un concert tout à fait différent ! Par les charmes de l’île d’Oléron et de la citadelle tout d’abord et par la scénographie choisie aussi : en effet, les spectateurs privilégiés qui s’étaient déplacés ce soir-là ont eu la surprise d’être accueillis non pas dans la salle mais bel et bien SUR la scène qu’ils ont partagée avec Buridane et Hildebrandt l’espace d’un concert !
Sur le plateau, côté cour : les artistes étaient installés dans un joli décor fait de lampes et abat-jours à l’ancienne. Face à eux, côté jardin, les spectateurs étaient douillettement assis sur chaises et coussins et semblaient un tantinet (ce mot a été imposé par le lobby des mots injustement oubliés) intimidés par ce positionnement imprévu. Mais, la première surprise passée, tous avaient conscience de vivre un moment à part que peu de spectateurs ont la chance de partager avec des artistes. Lovés dans un délicieux cocon de douceur, avec des lumières et une acoustique parfaites (chapeau bas aux responsables du son et de la lumière), les heureux spectateurs ont plané pendant plus d’une heure dans une merveilleuse bulle de bonheur.
Les yeux, les oreilles, les cœurs et les corps ne sont pas près d’oublier cette incroyable expérience, comme en apesanteur.
Quelques images ici pour te faire une idée :
Et puis aussi quelques images supplémentaires, en 3 étapes, pour savoir comment tout cela a été rendu possible :
Étape 1, Buridane et Hildebrandt ont fait le Chantier des Francos :
Étape 2, ils en ont gardé un souvenir ému :
Étape 3, il y a quelques semaines, ils ont reçu un mail du Chantier des Francos :
Pendant ce temps-là, un autre artiste avait lui aussi reçu un mail du Chantier des Francos…
La dernière étape de ce week-end festif se déroulait en effet le dimanche 24 juin à 11h dans la salle de la Halle aux Vivres de Brouage : Ignatus (Jérôme Rousseaux pour les intimes) y donnait la primeur de sa conférence préparée pour l’édition 2018 des Francofolies.
Mais commençons par un point patrimonial :
Pour ceux qui ne connaitraient pas (« Devine où je suis… » assure également la culture historico-géographique de ses lecteurs), Brouage est située entre Rochefort et l’île d’Oléron. C’est une cité fortifiée entourée de plus de deux kilomètres de remparts qui étaient autrefois bordés par l’océan Atlantique, aujourd’hui retiré quelques kilomètres plus loin. Il est probable (mais pas certain) que Brouage fut aussi le lieu de naissance de Samuel de Champlain. Explorateur et cartographe, il partit explorer la Nouvelle-France et fonda la ville de Québec en 1608.
Ce n’est donc pas un hasard si l’équipe du Chantier des Francos a choisi ce lieu pour y présenter en avant-première la conférence joyeuse et interactive de Jérôme Rousseaux intitulée : « De Félix Leclerc à Stromae, quand la francophonie bouscule la chanson ». Une conférence, agrémentée de quizz musicaux et de haïkus, qui ne se prend pas au sérieux mais permet d’apprendre beaucoup sur les artistes francophones du Québec, de Belgique ou d’Algérie (entre autres) et sur leur approche décomplexée de la chanson.
Quant à Jérôme Rousseaux et à ses supers conférences, je t’en ai déjà parlé là.
Auteur, compositeur, interprète, poète, conférencier, formateur, animateur, expérimentateur, producteur, et j’en oublie certainement, le garçon est du genre hyperactif et sait (quasiment) tout faire ! Tu peux en apprendre un peu plus sur lui ici.
Pour ton information, son dernier album, associé à un très beau spectacle mêlant musique et vidéos, s’intitule <e.pok> et collectionne des éloges bien mérités. Tu peux te faire une petite idée avec ce titre qui est un pur bijou :
Si tu as raté sa conférence à Brouage et que tu n’es pas très loin de La Rochelle, une seconde chance s’offre à toi le 11 juillet à 17h30 à La Maison des Francos. C’est gratuit, c’est pendant les Francofolies et tu peux trouver plus d’informations là.
Voilà c’est fini pour aujourd’hui… Mais console-toi, l’épisode suivant arrive bientôt !
Teasing : l’épisode 6 se déroule à Courçon avec Cléa Vincent et Séverin et se place sous le triple signe de la musique, du Brésil et du moustique.
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